10e Rencontres chorégraphiques de Nérac : « Réunir autour d’une même passion »
Les Rencontres chorégraphiques, organisées par l’association des Amis de l’École de Musique et de Danse d’Albret Communauté, fêtent leurs 10 ans ce dimanche 25 novembre. À l’origine de l’événement , Hélène Darroman, professeure de danse classique depuis 17 ans.
Réunir les gens autour de la danse classique et en montrer toute sa diversité, tel est l’objectif des Rencontres chorégraphiques créées il y a 10 ans par Hélène Darroman. La professeure à l’école de danse d’Albret Communauté, joue de ses relations passées et de certains de ses élèves, aujourd’hui devenus de grands danseurs de ballet, afin d’attirer écoles et professionnels durant une journée à Nérac. « Un challenge, confie-t-elle. Mais preuve que même en milieu rural, avec de la passion et de la volonté, on peut y arriver. »
Volonté. Passion. Deux mots qui pourraient résumer le parcours d’Hélène Darroman. À l’âge de dix ans, le médecin de famille conseille à ses parents de la mettre au sport. « Il y avait une école de danse juste à côté de la maison, à Agen », se souvient-elle. Très vite la passion l’emporte. La petite Hélène rêve de devenir danseuse. Malgré le désaccord de ses parents et une fois le bac en poche, Hélène Darroman poursuit ses études à l’École Normale Supérieure de Toulouse. Enfin, pas tout à fait : « J’y suis inscrite mais je passe tout mon temps dans une école de danse », sourit-elle malicieusement. Mais la barre est bien plus haute que dans l’école de son enfance. « Je suis passée de soliste à rien du tout. » Têtue et tenace, elle décroche pourtant un premier contrat à 20 ans au ballet théâtre d’Aquitaine à Bordeaux (actuel opéra de Bordeaux-Ndlr). Mais force est de constater que sa place restera dans le corps de ballet. Poussée vers l’enseignement par un ancien professeur qui a détecté sa fibre pédagogique, elle donne ses premiers cours à Valence d’Agen. Avant d’avoir l’opportunité de venir enseigner à Lavardac. Toujours aussi passionnée, Hélène Darroman a notamment mis le pied dans les chaussons à Louis Lamoureux, élève en dernière année à l’opéra de Paris à seulement 15 ans. Mais surtout à son fils, Élio, dont elle parle avec beaucoup de fierté : « Il est entré à l’école de l’opéra de Paris à 11 ans. Et après avoir voyagé au Danemark et en Allemagne, il vient de signer un contrat à l’opéra de Nice. » C’est notamment grâce à lui que Never Ritmanic viendra se produire ce 25 novembre. L’occasion aussi pour ses jeunes élèves d’échanger et de rencontrer des danseurs professionnels et pour certains de « confirmer des vocations ».
Le programme
Pour cet anniversaire, l’école de Musique et de Danse d’Albret Communauté accueillera plusieurs écoles du sud-ouest de la France à l’Espace d’Albret, ce dimanche 25 novembre, à partir de 15 heures. Le Centre de danse classique Line Neel d’Albi, l’association Danse de Floirac, le Centre Chorégraphique de Toulouse, l’association Jazz Danse Moderne de Pont-du-Casse et la VM Danse Compagnie de Toulouse présenteront des morceaux de danse de divers styles, allant du classique au contemporain en passant par le jazz. 21 élèves de l’école de danse Albret Communauté se produiront également sur la scène de l’Espace d’Albret. Diane Le Floch, première danseuse, et Neven Ritmanic, soliste de l’Opéra de Bordeaux, seront les têtes d’affiche de l’événement. Et Hélène Darroman précise que « quelques surprises » attendent les spectateurs.
Les rencontres chorégraphiques, scindées en deux parties de 45 minutes environ chacune, sont l’occasion d’échanges entre danseurs et professeurs de différents horizons. C’est l’occasion aussi pour les élèves amateurs de découvrir le travail d’élèves danseurs en formation professionnelle et de rencontrer des solistes professionnels de l’Opéra de Bordeaux. La qualité du spectacle fait généralement l’unanimité, et l’ambiance y est toujours très conviviale. Le repas préparé par les bénévoles de l’AAEMDAC y est sûrement aussi pour quelque chose.
M.P et C.L
Tarif : 12€ par adulte et 6€ par enfant. Réservation conseillée au 06 81 28 48 87 ou aaemdac@gmail.com.
Le concours international de danse PETIPA à Foulayronnes
La demi-finale du concours international de danse Petipa aura lieu au Galion, à Foulayronnes le 17 mars 2019 de 9 heures à 20 heures. Les inscriptions sont dès à présent ouvertes aux danseuses des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.
« Se mettre en danger, se surpasser, travailler fort pour aller plus loin, c’est aussi ça la danse », déclare Jacques Marsa de l’Opéra de Paris. Danseur et aujourd’hui professeur international, Jacques Marsa est le directeur artistique du concours international de danse PETIPA, qu’il a créé en 2010. Un hommage au danseur et chorégraphe français du XIXe siècle, Marius Petipa, à qui l’on doit notamment les chorégraphies des ballets « Don Quichotte », « Casse-noisette » ou encore « Le lac des cygnes », pour ne citer qu’eux !
Le concours de danse classique, contemporaine et jazz est accessible de 7 à 26 ans, aux danseurs amateurs et professionnels et aux écoles de danse du grand sud-ouest, qui évolueront individuellement, en couple ou en groupe. Une occasion pour les participant(e)s, qui concourent « majoritairement par plaisir et pour la rigueur que demande ce bel exercice », de se rencontrer et de découvrir d’autres approches de la danse.
Les candidats évolueront sous l’œil attentif du jury composé de danseurs professionnels de la région. Les danseurs solo devront présenter la variation imposée selon leur catégorie et leur âge. Les couples devront proposer, en maximum 3 minutes 30, un pas de deux libre, réalisé par leur professeur ou un pas de deux du répertoire. Les groupes auront maximum 7 minutes pour interpréter une chorégraphie réalisée par leur professeur. Les danseurs classés 1ers, 2e et 3e pourront se présenter à la finale du concours qui aura lieu en novembre 2019 à Mulhouse.
Si vous êtes danseur et danseuse et que vous souhaitez vivre cette expérience, les inscriptions sont dès à présents ouvertes et les variations imposées sont en ligne sur le site du concours. Jacques Marsa n’a qu’un seul conseil à vous donner : « Prenez du plaisir et profitez ! »
Laurine Jacquot
Inscription et renseignements sur le site www.petipa.org
Tarifs participants : Groupes 20€ par candidats / Couple 40€ / Individuel 45€. Tarifs spectateurs : 13€ pour les moins de 12 ans et 18€ pour les adultes.
Zoom sur… La section danse de l’école des arts de Fumel-Vallée du Lot
La structure, rattachée au Pôle culture de la communauté de communes, compte 400 élèves répartis dans les sections théâtre, arts plastiques, musique et danse. Outre les cours, l’école propose un apprentissage culturel et historique de chaque discipline. Particulièrement en danse, la passion de Muriel Musqui, directrice de l’établissement.
Professeure de danse classique et depuis dix ans directrice de l’école des arts de Fumel-Vallée du Lot, Muriel Musqui agit auprès de ses élèves en véritable passionnée. Sa salle de danse, située au premier étage des bureaux de la communauté de communes, répond en tout point aux exigences de la discipline : véritable parquet en bois, tapis pour les pointes, barres au mur… Des éléments auxquels elle a ajouté une frise reprenant les dates marquantes de l’histoire de la danse classique en France, ou encore un tableau avec le nom des grands ballets classiques. Pour celle qui a commencé la danse à l’âge de 8 ans, avant d’intégrer la Sorbonne, la culture et l’exception sont essentiels. Et cela commence par les professeurs qui l’entourent. Il y a eu Muriel Separi, soliste au ballet de Monte Carlo et Roland Petit, Gaël Lambiotte récemment nommé maître de ballet au ballet national d’Argentine, et depuis la rentrée, Lisa Oliver « qui a très beau parcours à Londres », se ravit Muriel Musqui. Sans oublier Emmanuelle Tendero, ancienne élève de l’école et aujourd’hui professeure de jazz. Une qualité qui bénéficie avant tout aux 136 apprentis danseurs, âgés de 5 à 18 ans.
Chacun suit un parcours adapté, qui lui permet de maîtriser l’art choisi mais aussi de développer sa créativité, sa culture générale et artistique. « Tous les élèves doivent se cultiver », insiste Muriel Musqui. Grâce au dispositif « L’école du spectateur », les jeunes danseurs assistent à de nombreuses représentations en lien avec la programmation culturelle locale, mais aussi à l’opéra de Bordeaux ou le prestigieux opéra de Paris. « Quand des danseurs viennent, ils échangent avec les élèves et proposent parfois des cours », indique la directrice. Cela sera notamment le cas les 18, 19 et 20 janvier prochains, avec la venue de la Compagnie Rêvolution et leur interprétation contemporaine du ballet « Les Forains ». Une initiation hip-hop et une master class de danse classique qui « drainent des danseurs de tout le sud-ouest », suivront la représentation du 18 janvier, à 20h30 au centre culturel.
M.P