Le souffle rapide de l’actualité façonne les émotions qui s’embrasent, et s’approprie l’attention de tous.
Nous commençons le cycle des municipales. Il y a le risque d’y croiser une forme de concours Lépine de la proposition. Je pense notamment au candidat de Paris, proche du président de la République, qui veut donner une prime de 100 000€ à qui veut acheter un logement, ou déplacer l’une des plus grandes gares de Paris pour en faire un parc. Nous allons feuilleter les catalogues de l’improbable.
Mais il y a malheureusement plus durable.
Quand l’indifférence sourde aux souffrances fussent elles celles la jeune éditrice victime de l’écrivain Gabriel Matzneff ou de la championne olympique de patinage – qui osent les porter au grand jour- fait découvrir au grand public la lâcheté collective des milieux informés. Les explications sont toutes prêtes, du « on avait bien entendu parler, mais personne ne le croyait « Comme un secret de famille, connu mais qui se chuchote. Comment raisonnablement l’accepter ?
Et puis ce débat surréaliste qui a suivi l’absence de débat des députés a rempli l’espace tant il était vide de sens. L’allongement du congés pour la perte d’un enfant est proposée, mais les députés de la majorité présidentielle, oubliant qu’ils sont des hommes et des femmes, votent contre au nom de leur parti. L’opinion se déchaîne les critiques se déchaînent comme une traînée de feu quand enfin la parade est trouvée, ils ont voté contre parce qu’ils voulaient proposer mieux. Parade de cour d’école, concours Lépine de l’excuse.
Billet de mauvaise humeur cette semaine ? Un peu !
Muriel Boulmier