Didier Gusse est animateur et conseiller en relation humaines. Face aux transformations sociétales actuelles, le Villeneuvois d’adoption vient de créer son entreprise, « Semer l’avenir » dans l’objectif d’aider tout un chacun à devenir acteur de sa vie.
47 Infos : Comment est né « Semer l’avenir » ?
Didier Gusse : Je suis arrivé en Lot-et-Garonne en 2001, sans projet professionnel. Après trois ans en Ariège, j’avais envie de revenir vers le monde, de retrouver du lien social. J’ai suivi beaucoup de formation sur le fonctionnement social et la communication non violente. Puis, j’ai été animateur et coordinateur d’une monnaie locale. Ce qui m’a amené à rencontrer plus de 500 entreprises et 3 000 personnes en quatre ans. Grâce à ce réseau et à cette expérience, et après deux ans en couveuse entreprise BGE, j’ai officiellement lancé mon entreprise « Semer l’avenir » cette année.
Quels sont vos objectifs à travers votre entreprise ?
D.G : Les gens doivent prendre leur vie en main et en rester maître. Ils doivent être acteurs de leur vie, c’est capital. Mon objectif est de les aider à trouver leur propre chemin de vie et les outils pour aller vers l’avenir.
J’interviens à la fois auprès de personne seule et de couple qui se posent des questions sur leur projet de vie personnels et professionnels, à métamorphoser un conflit en prenant en compte le passée pour aller vers l’avenir. Et puis, il y a une partie pour les entreprises, les associations et organismes avec cette question centrale : comment en tant que groupe on peut améliorer la situation de chacun ? Je suis notamment intervenu auprès de 70 jeunes en service civique au sein de L’Arche, une structure d’accueil et d’accompagnement de personnes en situation de handicap.
D’où vous vient cette fibre sociale ?
D.G : Je n’ai pas d’explication précise. C’est un ressenti intérieur. Ç’a toujours été présent dans ma vie. J’ai toujours envie d’aider, je suis toujours à l’écoute des autres. Et je ne peux pas rester inactif.
Quand j’avais 12 ans j’ai rencontré un éducateur spécialisé. On a beaucoup discuté et le déclic vient sûrement de ce moment. J’ai aussi grandi en cité HLM dans le Val d’Oise : j’étais dans cet environnement de lien social, d’entraide… Et tout s’est enchaîné de manière limpide. à 22 ans j’ai pris une semaine de congés pour accompagner et aider un pupille de la Nation dans ses démarches administratives. Quelques années plus tard, j’ai accueilli un couple addict à la drogue. Dans les années 90, avec des amis nous avons créé des logements sociaux et un lieu de vie pour des personnes en difficultés sociales, en proposant un accompagnement psycho-pédagogique. C’est à ce moment que je suis officiellement entré dans cette vie professionnelle.
Avec du recul, je constate que je me suis toujours trouvé à l’intermédiaire. C’est mon chemin de vie.
Comment envisagez-vous votre avenir ?
D.G : Avec Semer l’avenir, je suis sollicité partout en France. C’est un véritable espace de créativité et tout ce que je prodigue comme conseils, je l’applique à ma propre vie.
L’avenir c’est de continuer à approfondir cette expérience et proposer des alternatives, des séminaires et des formations.
Propos recueillis par Marina Paris