Les 8 et 9 avril 2011, Raymond Poulidor était à Agen, pour parrainer l’association Fées du Sport, qui favorise la pratique du sport au féminin et particulièrement celle du vélo.
Ce fut l’une des rares voire même l’unique fois où Raymond Poulidor est venu en Lot-et-Garonne. En 2011, celui que l’on surnommait « Poupou » avait répondu à l’invitation de Muriel Boulmier et Catherine Gastou pour l’association Fées du Sport. « J’avais contacté Georges Barrière, ami de Raymond et organisateur du Critérium international de Castillon-la-Bataille, pour le faire venir, se rappelle la présidente de la commission des commissaires de l’Union Cycliste Internationale. Ça s’est fait dans la confiance et dans la simplicité. » Une invitation que le champion de cyclisme avait accepté à quelques jours de ses 75 ans (15 avril).
Née en avril 2008 de la réflexion entre amis sur le manque de considération par les médias et le grand public pour le sport féminin, les membres fondateurs de Fées du Sport, avaient souhaité soutenir encourager et développer la pratique du sport féminin sous toutes ses formes que ce soit dans le cadre sportif ou celui du loisir. Le premier coup de baguette des Fées du Sport a été de doter l’équipe de cyclisme féminin « Team Lot-et-Garonne » de nouveaux vélos. S’en est suivi la création d’une école de vélo pour les femmes adultes en 2011. « Comme l’action était assez singulière à l’époque, nous avons voulu marquer le coup, raconte Muriel Boulmier, la présidente de Fées du Sport. Avec Cathy, nous avons tout de suite pensé à Raymond Poulidor, à la fois parce que c’est un grand nom, respecté et que cela représentait un beau challenge de le faire venir. Et c’était d’autant plus marquant qu’une cause féminine soit soutenue par un grand homme. »
Les actions de l’association avaient d’ailleurs particulièrement convaincu Raymond Poulidor qui s’était lancé à cette occasion dans un véritable plaidoyer pour le vélo dans son usage quotidien : « Sa famille vivant en Hollande, lui champion, il savait mieux que quiconque l’utilité du vélo et ses bienfaits », souligne Catherine Gastou.
Muriel Boulmier garde de ces journées, un sentiment ému, empreint de nostalgie : « C’est un formidable souvenir pour moi. A la fois drôle et touchant. Drôle parce que je me souviendrais toujours de son arrivée avec sa femme et son caniche dont il disait qu’il était comme lui, qu’il aimait tous les gens qui s’approchent de lui. Et touchant parce que c’était un homme avec une humilité naturelle, qui agissait comme un aimant sur toutes les générations. »
Si aucun événement n’est prévu au sein de l’association Fées du Sport, sa présidente se dit prête à recueillir tous les témoignages et histoires en lien avec Raymond Poulidor, pour pourquoi pas les publier pour un dernier hommage.
Marina Paris