L’office de tourisme de Fumel – Vallée du Lot mise sur la proximité
Si la tendance est au numérique, l’office de tourisme de Fumel – Vallée du Lot a choisi de se réorganiser en plusieurs points relais d’information touristique et d’aller au devant des touristes pour promouvoir le territoire et ses 27 communes.
En une dizaine d’années, la fréquentation du bureau de l’office de tourisme à Fumel a baissé de 10 %. Une baisse notamment due à l’avènement des smartphones et d’Internet. « Une évolution et non un problème », pour le directeur de l’office de tourisme fumélois, Gilles Brignard qui envisage un nouveau mode de communication touristique, grâce à l’installation de points relais d’information touristique. Avec ce dispositif, le directeur entend mailler au mieux les toutes communes de Fumel-Vallée du Lot : « Nous sommes passés de 19 à 27 communes à promouvoir. Nous devons adapter et bâtir notre discours pour tout le monde. »
Des ambassadeurs du territoire
Un premier point relais d’information touristique a donc été installé à la mairie de Penne d’Agenais l’année dernière. L’ancien local de l’office de tourisme fermé, les touristes et locaux bénéficient désormais d’informations, de flyers, de documentation… accessibles aux horaires de mairie où se trouve également les services de La Poste et une exposition permanente d’artistes locaux. « Cela donne une autre envergure et de l’attractivité à l’activité touristique », selon Gilles Brignard qui soutient que le simple fait de proposer de l’information ne répond plus à la demande. Les conseils sont apportés directement en mairie et pourront être complétés en haute saison par un renfort de personnel de l’office de tourisme pour de l’animation. Gilles Brignard compte également sur les commerçants pour proposer ce même service. Car qui mieux que les acteurs locaux connaissent leur commune et les alentours ? « Le commerçant devient ambassadeur de son territoire et un véritable relais pour le public. »
L’office de tourisme de Fumel Vallée du Lot envisage, dans un premier temps, la création d’une quinzaine de points relais, avant de le faire évoluer au cas par cas, en fonction du flux touristique. Un travail en réseaux, plus d’accessibilité pour plus de proximité, c’est désormais l’office de tourisme qui va à la rencontre des touristes et non l’inverse.
Un « food-truck touristique »
Il n’est donc plus question d’attendre patiemment que les touristes franchissent les portes du bureau de Fumel, malgré les 15 à 20 000 contacts établis sur place chaque année. Les huit salariés de l’office de tourisme communautaire vont développer plus d’actions sur le terrain, notamment grâce à un office de tourisme mobile. « Nous allons nous équiper d’un food-truck sauf qu’au lieu de proposer à manger, nous proposerons des informations et animations touristiques », sourit Gilles Brignard. L’équipe pourra ainsi être présente lors d’importantes manifestations, comme Les Paysanneries de Thézac, la foire aux fleurs à Tournon d’Agenais ou encore Accordéon-nous à Trentels, et toucher un grand nombre de personnes.
Et le numérique dans tout ça ? Selon Gilles Brignard, « l’office de tourisme 2.0 est un échec. Cela coûte cher, les écrans tactiles sont souvent dégradés et si le visiteur a besoin d’un écran, il a son smartphone. Ce système permet d’obtenir une information simple, mais pour aller plus loin, il faut de l’échange ! » Pour autant, cet aspect n’est pas écarté avec le développement du site internet, les QR Code, le contenu audiovisuel et l’activité sur les réseaux sociaux. Le touriste devient consommateur. Les offices de tourisme doivent collecter, mettre en forme et à disposition les informations. « Le métier est en pleine révolution. L’avenir n’est pas inquiétant, mais cela évolue très très vite. On ne sait pas à quoi cela ressemblera dans 10 ans », conclut Gilles Brignard.
Z’Animoland, les grottes de Fontirou, un parc d’attractions…
les ambitions de Jérôme et Isabelle Maurette
Avec 28 000 visiteurs par an, le parc animalier et d’attraction de Monbalen est désormais le 4e site touristique du Lot-et-Garonne. Jérôme et Isabelle Maurette, ses propriétaires, prévoient de développer le parc et ambitionnent de grands projets touristiques dans le secteur.
Isabelle et Jérôme Maurette sont deux enfants du Pays. Tous les deux nés à Agen, où ils se sont rencontrés et avant de devenir propriétaires du parc animalier et d’attractions Z’Animoland à Monbalen. Une aventure passionnelle qui dure depuis 12 ans maintenant et qui ne cesse de se développer. Chaque année, le couple investit près de 20 000 euros.
Nuits insolites, mini safari…
Parti de 7 hectares, le parc en fait désormais 12 et compte une centaine de pensionnaires : cochons, chèvres, lapins mais aussi des plus exotiques comme des dromadaires et une chamelle. Pour cette nouvelle saison, Isabelle qui « rêve d’offrir au public une variété d’espèces inhabituelles » a acquis des wallabies, des biches et daims Sikas, des ratons-laveurs et des chiens loup de Saarloos. « Nous allons recevoir des bouquetins et espérons pouvoir installer deux aras dans la volière qui vient d’être livrée d’Italie », ajoute Isabelle.
Mais les projets ne s’arrêtent pas là. En effet, le parc est en plein travaux : enclos, clôtures… tout est repensé pour pour une remise à neuf « à l’image des zoos avec de la pierre artificielle, des points d’eau…». Et comme les zoos, le parc sera dès l’été prochain, en mesure de proposer des nuits insolites en lodge, au-dessus des enclos des mouflons et des dromadaires.
Autre nouveauté accessible dès cet été une piste Rosalie. Typique des zones touristiques, à bord du véhicule vélocipède les visiteurs pourront faire un mini safari au milieu des alpagas, chèvres et brebis.
« Nous avons plein d’idées »
En dehors de Z’Animoland, c’est projet bien plus vaste qui se dessine pour le couple déjà très actif : André Petit ancien propriétaire du parc et toujours celui des grottes de Fontirou vient de céder à Isabelle et Jérôme la gestion de ces dernières. « Nous devrions en devenir les propriétaires l’année prochaine », se ravit Isabelle.
Jérôme et Isabelle sont également propriétaires de la chaîne Burger’s Park, d’un château à proximité du parc et d’une dizaine d’hectares à Castella : « L’idée, à terme, c’est de proposer un site touristique complet sur cette zone, avec pourquoi pas un parc d’attractions pour les jeunes. Jérôme suit également une formation de fauconnier. Nous avons plein d’idées ! »
Cap Cauderoue : une catapulte et un mini golf
Le parc de plein air a ouvert sa saison estivale à l’occasion du week-end de Pâques inaugurant deux nouveautés : une catapulte et un mini golf.
Le site le plus fréquenté de l’Albret en 2017 avec 24 000 visiteurs ne cesse de se renouveler. Après le sentier pieds nus ouvert l’année dernière, cette fois, le parc plein air et son gérant Pascal Sanchez ont misé sur une attraction à sensations fortes : une catapulte. « Des sensations inédites ! Vous serez projeté à plus de 20 mètres de haut avec une sensation d’accélération de 3G », précise Pascal Sanchez. Une nouvelle attraction qui devrait booster l’attractivité du parc étant le seul dans le département à la proposer.
Afin de toucher un plus large public et particulièrement les familles, le parc s’est également doté d’un mini golf 12 pistes. Un investissement global de 30 00 euros pour ces deux nouveautés qui font espérer au gérant d’atteindre un jour la barre des 30 000 visiteurs : « Il manque des services autour du parc pour attirer des visiteurs supplémentaires, notamment des endroits où dormir. Nous allons donc réfléchir et travailler sur un concept de mini-séjour dans les années à venir. »
En attendant, Cap Cauderoue est ouvert tous les week-end de mai (semaine complète du 7 au 13 mai) et de juin avant d’être accessible 7 jours sur 7 dès le 7 juillet.
Marina Paris