« Les nouvelles technologies occupent une place prépondérante »
Pouvez-vous nous présenter le Campus Numérique 47 ?
Damien Bizot : L’association a été fondée en février 2017 par le Conseil départemental, l’agglomération d’Agen, la CCI, la chambre des Métiers et la chambre d’Agriculture. Elle est présidée par Jean Dreuil, conseiller départemental et maire de Sérignac-sur-Garonne.
En un même lieu, nous réunissons trois pôles : la formation en lien avec l’école In’Tech et les étudiants en développement d’outils numériques, l’entrepreneuriat via notre incubateur de start-up, où se sont déjà installés 13 porteurs de projet, et le concours Boost Campus 47, et le troisième est en cours de concrétisation avec la création d’un tiers lieux comportant un espace co-working, un fab lab, un espace d’inclusion et de sensibilisation numérique, des ateliers pour identifier une fake news… Afin de tisser et maintenir du lien social nous souhaitons aussi ouvrir un espace restauration.
En quoi consiste le Boost Campus 47 ?
D.B : C’est un concours ouvert à tous que nous organisons depuis 2018. La dernière édition a eu lieu en octobre dernier. Nous retenons une dizaine de candidats porteurs de projets innovants, viables et avec un impact économique et social. Les gagnants du concours peuvent ensuite intégrer notre incubateur durant une année. Avec ma collègue, chargée de mission, Sylvie Guerre nous les accompagnons à développer leur activité professionnelle et organisons ponctuellement des animations avec des coachs et des intervenants extérieurs.
Quelle place occupent aujourd’hui les nouvelles technologies dans notre quotidien ?
D.B : Une place prépondérante. Notre but est d’aider les gens à mieux les appréhender. L’offre numérique doit être au service de quelque chose et non pas une finalité. C’est une facilité.
Propos recueillis par Laurine Jacquot
L’impression 3D au service du grand public

Franck Rotsaert vient de lancer son entreprise d’impression de pièces en 3D, « Puissance 3D ». Que ce soit pour réparer des objets du quotidien ou de la décoration, l’auto-entrepreneur a été séduit par toutes les opportunités qu’ouvre l’impression 3D et les propose aujourd’hui aux particuliers.
Originaires du Nord, Franck et sa famille ont déménagé il y a deux ans et se sont installés à Allez-et-Cazeneuve. Une nouvelle vie qui rime avec reconversion. Passionné de nouvelles technologies, d’informatique et par la construction d’objets, Franck en a fait son métier. « J’ai découvert l’impression 3D sur internet. Ça m’a tout de suite fasciné. J’ai été séduit par toutes les possibilités que cela ouvre », confie-t-il.
Depuis, le quadragénaire possède sa propre imprimante 3D. Installée dans un coin de son salon, l’objet est plus volumineux qu’une imprimante classique, mais n’en est pour autant pas envahissant et ne produit aucun bruit assourdissant. Un investissement de 400€ auquel s’ajoute un ordinateur pour les logiciels de dessin et de contrôle de la machine, ainsi que les bobines de plastique comprises entre 20 et 25€. « Je pensais que l’impression 3D n’était réservée qu’aux grandes entreprises, car au début c’était du matériel très cher. Aujourd’hui, il y en a à tous les prix et pour tous les budgets », note Franck.
Réparer plutôt que de jeter
Après une formation à la Chambre de Commerce et d’Industrie, Franck se déclare comme auto-entrepreneur et destine son activité aux particuliers. Porte-clefs, boucles d’oreille, pots à crayons, jouets articulés, lustres… il dessine et règle son imprimante via son ordinateur pour réaliser toutes sortes d’objets et d’accessoires du quotidien. Toutes les instructions sont ensuite transmises à l’imprimante : le fil de plastique est fondu à 200 degrés et en fonction des différents mouvement du moteur et du plateau, l’objet prend forme. « En fonction du volume de la pièce et de sa complexité, il faut compter quelques minutes à plusieurs jours d’impression. Un porte-clef c’est 20 à 30 minutes, un lustre avec plusieurs morceaux à assembler c’est trois jours », détaille l’imprimeur.
Ce marché en plein développement reste méconnu du grand public. Les avantages sont pourtant nombreux et répondent aux principes de développement durable. « L’impression 3D permet de régler des soucis du quotidien, explique l’auto-entrepreneur. L’été dernier en montant la piscine, j’ai perdu une pièce en plastique. Je l’ai dessinée et refaite à l’imprimante. Cela peut aussi être une petite pièce d’électroménager qui est cassée ou qui n’est plus produite. Plutôt que de jeter, on peut redessiner la pièce et réparer l’objet. » Autre atout, le plastique utilisé est biodégradable et recyclable. Malléable, il permet d’obtenir des pièces très légères, souples ou très solides en fonction du pourcentage de plastique utilisé.
Afin de développer son activité, Franck réfléchit à étendre ses services aux entreprises immobilières et aux bureaux d’architectes pour leur proposer des maquettes 3D de leurs projets et permettent une meilleure projection aux futurs acquéreurs.
M.P
Page Facebook @Puissance 3D