Le centre départemental des Restos du Cœur projette l’achat d’un transpalette électrique neuf afin de poursuivre les formations au magasinage, à la préparation de commande et à la logistique d’un entrepôt des personnes éloignées de l’emploi. Faute de moyens financiers suffisants l’association lance un appel aux dons sur la plateforme de financement participatif Ulule.
Mis en place en 1993, les chantiers d’insertion des Restos du Cœur permettent chaque année à 16 personnes en rupture sociale et en longue inactivité professionnelle de retrouver une activité salariée au sein de l’entrepôt de l’association à Bon-Encontre ou du jardin du cœur au Passage d’Agen. Sous contrat de 28 heures, à durée déterminée d’insertion, renouvelable jusqu’à 24 mois, « elles réapprennent le b.a-ba du monde du travail, comme le respect des horaires et des consignes », explique la présidente, Mireille Gené-Monturet.
Afin de poursuivre cette action, les Restos du Cœur ont besoin de renouveler le matériel vieillissant, à commencer par l’achat d’un transpalette neuf. Mais depuis la mise en ligne en juin sur le site participatif, les dons ont bien du mal à décoller. Seulement une centaine d’euros sur les 5 000 souhaités par les Restos du Cœur pour l’achat de l’élévateur électrique neuf. Un outil pourtant essentiel aux salariés des chantiers d’insertion de l’association, afin de leur permettre de retrouver le chemin de l’emploi.
« 30 à 40 % reviennent à l’emploi »
Parmi les bénéficiaires, huit passent chaque année le CACES, le certificat d’aptitude à la conduite en sécurité, permettant le maniement d’un transpalette. Une formation professionnelle prodiguée par des organismes extérieurs à l’association et que les Restos du Cœur financent parfois sans aucune subvention. « Cela représente entre 300 et 400€ par personne, alors on s’assure que cela fait bien partie de son projet professionnel avant de le lui proposer », indique la présidente. Une fois le CACES en poche, les salariés mettent leur nouvelle compétence à contribution de l’association en aidant les bénévoles de l’entrepôt à charger et décharger les denrées alimentaires, et acquiert ainsi de l’expérience. « A la fin de leur parcours d’insertion, 30 à 40 % des salariés passés par l’entrepôt reviennent à l’emploi et tourne ainsi le dos à la précarité et l’exclusion sociale », conclut Mireille Gené-Monturet.
Marina Paris
Pour faire un don : https://fr.ulule.com/insertion-par-le-caces/