Mardi dernier, une convention a été signée entre le Département et les usiniers de Saint-Vite. Elle va permettre de débloquer l’écluse pour la navigation sur le Lot.
Mardi dernier, toutes les autorités étaient présentes à Saint-Vite, Daniel Borie pour le Conseil départemental, Guillaume Moliérac pour la Région Nouvelle-Aquitaine, Jean-Jacques Brouillet pour Fumel-Vallée du Lot et Véronique Schaaf, sous-préfète de Villeneuve-sur-Lot, pour la signature d’une convention liant le Département aux usiniers, Jean-Pierre Raffy et Henri Candelon, qui exploitent une turbine de production hydro-électrique située dans l’écluse de Saint-Vite.
Ainsi, les usiniers ont accepté, moyennant une compensation financière, de déplacer leur turbine en aval pour libérer l’écluse et ainsi permettre au département de lancer les travaux qui permettront de faire sauter ce verrou pour la navigation sur le Lot. On pourra ainsi aller d’Aiguillon à Fumel sur presque 80 km.
3.4 millions d’euros de travaux
« Après l’obtention des autorisations administratives, cette convention va permettre de diviser le coût des travaux de rénovation de l’écluse par deux pour un budget final de 3.4 millions d’euros hors taxe. C’est un premier pas important pour moi qui travaille sur ce dossier depuis mon premier mandat en 2008 », a indiqué Daniel Borie.
Les travaux seront financés par le Conseil départemental à 50 % et par la Région pour 550 000€, par l’Europe pour 500 000€, par l’état pour 500 000€ et par Fumel-Vallée du Lot pour 150 000€.
Depuis les années 90, au total, ce sont près de 50 millions d’euros qui auront été investis pour que le Lot redevienne un fleuve navigable. « Nous avons continué un projet lancé par la majorité précédente même si au départ nous n’y étions pas favorables pour que tout l’argent dépensé ne le soit pas en vain », a rajouté Daniel Borie. La sous-préfète comme Guillaume Moliérac se sont dit heureux que ce projet permette de développer une politique touristique ambitieuse qui reste à construire autour de la rivière. Jean-Jacques Brouillet a acquiescé, en ajoutant qu’il faudrait également travailler sur le désenclavement du territoire à travers les routes.
Vers 120 km de voie navigable ?
2019 sera donc l’année des procédures administratives pour que 2020 soit celle des travaux, pour une éventuelle mise en service en fin d’année.
Pour que le fleuve retrouve une navigabilité plus importante, il faudra ensuite se pencher sur le verrou de Fumel. 10 à 12 millions d’euros supplémentaires sont à trouver pour que l’opération se fasse. Cela permettrait de rajouter ainsi 40 km de voies navigables jusqu’à Luzech, dans le département du Lot. Soit 120 km navigables au total. Les volontés sont là, mais « il faut prendre les problèmes les uns après les autres. Pour Saint-Vite, cela a pris 10 ans, mais cela peut servir de levier pour débloquer celui de Fumel. A chaque jour suffit sa peine », conclu en souriant Daniel Borie.
S.G