Si Sébastien Travers, gérant du « Café bonne heure » depuis février 2018 à Francescas, sillonne les routes lot-et-garonnaises, landaises et gersoises pour proposer, sur les foires et marchés, à la vente et à la dégustation des grains de café traditionnel ou bio, torréfiés à l’ancienne, c’est vers la torréfaction que son chemin caféiné va prendre un nouveau tournant début 2020.
Les délicieux breuvages servis par Sébastien Travers sur son stand procurent des petites tasses de bonheur aux amoureux de bon café. Les précieux petits grains proviennent d’Italie, mais également d’Amérique (Bolivie, Brésil, Colombie, équateur, Guatemala, Honduras, Mexique, Pérou), d’Asie (Sumatra) et d’Afrique (Congo, Éthiopie). « Ils possèdent tous des saveurs, des parfums et des subtilités qui leurs sont propres. Le café mexicain, par exemple, est très léger au palais, tandis que le brésilien est plus fort avec une sensation de cacao et d’acidité en second palais » souligne-t-il.
Bientôt torréfacteur
Exit l’activité de revendeur. Aujourd’hui, Sébastien Travers veut passer à la vitesse supérieure et devenir torréfacteur. « La torréfaction, c’est l’étape de la transformation du café. Il faut le faire griller », explique-t-il. A la base, un caféier est un arbuste produisant des fruits charnus baptisés « cerises de café » ou « drupes » disposant d’une parche (noyau) renfermant deux grains de café vert pâle que l’on fera cuire pour les faire devenir noirs. « La torréfaction me permettra d’obtenir de variétés que je ne connais pas, de créer mes propres cafés avec différentes variétés. Je veux torréfier dans des chaudrons de cuivre pour une cuisson artisanale à l’ancienne », poursuit Sébastien. Le torréfacteur pourra préparer du café premium autrement dit « de sélection », dont les consommateurs sont de plus en plus friands.
Après la torréfaction, Sébastien envisage la mise en place de petits-déjeuners d’entreprise. « J’ai acheté une caravane que j’équipe. Une terrasse sera incorporée à ma boutique roulante. Il y aura aussi des tables et des mange-debout ». Contrairement à ce que l’on serait en mesure de penser, les femmes sont des consommatrices aussi assidues que les hommes en matière de café et n’hésitent pas à venir faire leur petite « pause marché ». C’est un rendez-vous intergénérationnel qui favorise les échanges. « Le café, c’est le comptoir du peuple », souligne le futur torréfacteur.
Pour l’heure, Sébastien se prépare pour les marchés de Noël lot-et-garonnais : le 1er décembre à Mézin et le 15 décembre à Lavardac.
Véronique David
Page Facebook @Sebastien.travers.cafe