Trois projets à caractère social sont en cours de concrétisation dans les locaux de la maternelle de port de Penne. Le premier, un espace de vie sociale, porté par l’association Familles Rurales Pennoise. Le deuxième, des activités d’insertion et d’inclusion sociales animées par la récente association Le Lien. Et enfin, la Maison France Services voulu par la mairie. Le tout sera réuni au sein du tiers-lieu, l’Agora.
Ce sont trois projets en un qui pourraient voir le jour d’ici fin 2021 dans l’optique de « favoriser les liens entre les Pennois et les habitants des communes alentours, quel que soit leur âge », avance la mairie.
Des actions intergénérationnelles
Première initiative, celle de l’antenne locale de la fédération Familles Rurales. Impliquées sur le territoire avec la ludothèque, le ludobus itinérant et des soirées thématiques, l’association s’est inspirée des demandes et besoins exprimés par la population fréquentant ses activités et s’est lancée dans la création un espace de vie sociale (EVS). « On espère pouvoir y proposer des actions pour la jeunesse, les familles et les aînés, détaille Nadège Delbos de l’antenne pennoise Familles Rurales. On pense à des ateliers numériques pour aider les jeunes à la rédaction de leur CV et lettre de motivation, et de la sensibilisation pour les aînés, un service d’aide aux devoirs ou encore un service d’aide aux déplacements vers Villeneuve-sur-Lot. »

Les communes de l’ancien canton de Penne seraient concernées par ce projet. C’est pourquoi les mairies de Saint-Sylvestre et de Penne, ainsi que les habitants sont invités depuis l’an dernier à participer au comité de pilotage, en présence de la CAF et de la MSA. Un questionnaire sera bientôt distribué sur tout le canton afin de valider les premières idées ou en trouver de nouvelles. « Si tout se passe bien, notre dossier passera en commission à la CAF au mois de juin afin d’obtenir l’agrément espace de vie sociale », explique Nadège.
Dès ce mois de septembre, l’EVS sera installé sur le site de la ludothèque à Ferrié, avant de rejoindre le tiers-lieu (comprenez espace partagé) imaginé par la mairie. Premier pas vers cette collaboration, la signature récente d’une convention entre la fédération Familles Rurales et la commune. Chacune s’étant engagée sur un partage de personnel et à agir en toute complémentarité.
« L’endroit où tout le monde va se retrouver »
L’Agora, c’est le nom qui a été choisi pour cet espace qui sera créé dans les locaux de l’école maternelle de port de Penne, laissés vides à la prochaine rentrée. Cette dernière étant transférée à côté de l’école élémentaire Jean Moulin.
En plus de l’EVS, ce tiers-lieu abritera divers services publics comme une Maison France Services, dont la labellisation devrait intervenir dans le courant de l’année selon la mairie. La bibliothèque installée dans le bourg doit aussi y être déplacée.
Six à huit mois de travaux sont nécessaires pour la mise aux normes et son organisation. Ce qui permet d’envisager une ouverture de cette partie du tiers-lieu à l’été 2021.
L’autre partie, composée des actuels réfectoire, cuisine, bibliothèque et salle d’occitan de l’école, sera quant à elle occupée dès ce mois de septembre par l’association Le Lien, créée il y a tout juste 15 jours sous l’impulsion de l’association des parents d’élèves (qui ne disparait pas). « L’idée initiale date de 2016. Nous voulions trouver un endroit pour nous retrouver. C’est devenu l’endroit où tout le monde va se retrouver », se ravit le président de la jeune association, Bertrand Cailac, désormais pressé de voir se concrétiser les choses.
Inclusion et insertion pour personnes handicapées

Le projet est ambitieux : organiser et faire fonctionner plusieurs activités d’insertion et d’inclusion sociale avec des personnes en situation de handicap. « Notre objectif est de les former à la tenue d’un commerce et à la restauration pour qu’ils puissent être intégrés à une vie normale », défend Bertrand. Ainsi, l’association projette de créer un restaurant d’application et une épicerie de produits locaux. Une quarantaine de producteurs du canton pennois auraient déjà donné leur accord pour y vendre leurs productions.
La structure est également à la recherche d’un endroit hors de l’école pour la création d’un atelier de réparation, pour lequel elle souhaiterait à terme obtenir le statut de Ressourcerie. Des animations tels que des lotos, concerts et thés dansants, ainsi qu’un espace de création et exposition devraient venir compléter l’activité, dont le projet global a déjà séduit une quarantaine d’adhérents de 10 à 80 ans. « L’adhésion est gratuite. Il suffit juste d’avoir envie d’aider », conclut Bertrand.
Marina Paris