Le championnat de France militaire de rugby s’est déroulé la semaine dernière à Agen. Le bouclier a été soulevé par la gendarmerie, qui compte dans ses rangs, Guillaume Melnyk, Maréchal des logis – chef à la gendarmerie de Villeneuve-sur-Lot. Il est le seul Lot-et-Garonnais d’origine à faire partie de cette équipe de France de rugby de la gendarmerie.
Pour la première fois depuis 2003, l’équipe de la gendarmerie a soulevé le bouclier du championnat de France militaire de rugby à 15, en s’imposant sur le fil, 22 à 21 face à l’armée de terre. Dans ses rangs, Guillaume Melnyk, gendarme depuis 15 ans, évoluant au poste de 3e ligne dans l’équipe depuis 5 ans. « La seconde mi-temps a été plus compliquée. Nous menions 19 à 6, avant que l’équipe adverse ne revienne au score et mène 21 à 19 à quelques minutes de la fin du match. » C’est finalement sur pénalité que l’équipe de la gendarmerie l’emporte. La troisième mi-temps, comme elle est coutume, s’est déroulée chez Guillaume à Casseneuil.
« Solidarité, courage et discipline »
Joueur de rugby depuis bientôt 30 ans, après Castelmoron – d’où il est originaire – et Bellac (Limoges), Guillaume est aujourd’hui licencié au club de Monflanquin (fédérale 3). Une obligation s’il veut continuer à être sélectionné dans l’équipe de France de la gendarmerie, comme 60 autres de ses collègues. « C’est l’entraîneur qui est venu me chercher. La gendarmerie est un petit monde et pour l’équipe ça fonctionne beaucoup par le bouche à oreille, explique Guillaume. Pour autant, je n’ai jamais voulu être rugbyman professionnel, contrairement à la gendarmerie qui m’a toujours attiré. Ce sont deux mondes qui se rejoignent par leurs valeurs de solidarité, de courage et de discipline. »
En couple, papa de deux enfants, Guillaume admet que son travail et le rugby entrainent beaucoup de sacrifices, mais qui lui permettent également de vivre des moments uniques. Ses engagements professionnel et sportif lui valent en effet, d’intégrer l’équipe de France militaire, constituée des meilleurs joueurs des différents corps de l’armée française. Un privilège qui l’a conduit en Nouvelle-Zélande, l’été dernier, pour un tri-nations face aux équipes militaires des All-Blacks et de l’Australie. « C’était très impressionnant car les rituels sont les mêmes. On a eu le droit au haka ! »
Après une semaine consacrée au rugby (les militaires engagés dans les équipes sportives sont considérés comme étant en service – Ndlr), Guillaume a repris ses fonctions à la caserne.
Marina Paris