La version finale du projet de rénovation de l’avenue de l’usine a été présentée lundi soir en mairie. Déjà connu de tous ceux qui ont participé aux réunions publiques, deux modifications ont cependant été apportées sur l’entrée de ville et le parc des tuyaux. Un projet de plus de 3,5 millions d’euros qui devrait être achevé courant 2020.
Ce jeudi lancera officiellement la phase de transformation visible de l’avenue de l’usine avec l’ouverture des plis de réponse aux appels d’offre, avant le début des travaux au mois de juin. Marquée par son histoire et son patrimoine, l’avenue de l’usine portera toujours aussi bien son nom, dans un style plus moderne, où le style industriel et métallurgique se mêleront à des espaces végétalisés.
Une entrée de ville valorisée
Le projet initial présenté en réunion publique, en juillet dernier (voir notre n°87) n’a subi que deux modifications, à commencer par l’entrée de ville où le petit rond-point initialement prévu sera finalement transformé en un giratoire beaucoup plus imposant, déjà surnommé « la gélule » (photo ci-contre) en raison de sa forme ovale. Le cèdre encore debout à l’entrée de l’avenue se situera au centre de cet axe de transition entre la route de Périgueux, l’avenue de l’usine et la route de Libos. « Cette entrée sera la première image de la ville et aura un rôle majeur dans le devenir et l’identité du territoire », assure le maire, Jean-Louis Costes, devant ses adjoints et élus de la communes conviés pour l’occasion. L’esthétique oui, mais aussi la sécurité. La gélule permettra de couper la vitesse des véhicules au niveau de ce carrefour qualifié d’accidentogène et sera suivie par l’installation de trois plateaux traversants visant à réduire la prise de vitesse long de l’avenue.
La seconde modification se situe au niveau du parc des tuyaux qui doit voir le jour non loin de la maison de directeur. Cet espace végétalisé destiné à accueillir en décoration des anciens tuyaux de l’usine, « n’aura pas l’ambition que nous avions prévu », confie Marie-Lou Talet, adjointe aux travaux et à l’urbanisme. En effet, la mairie a eu la mauvaise surprise de découvrir plusieurs cuves d’hydrocarbures enterrées, ayant fortement pollué la zone. « Le projet initial du parc a donc été réduit et nous devrons à termes, avec des contraintes de dates, dépolluer le site », ajoute Marie-Lou Talet.
Un hommage au passé industriel
La suite du projet est conservé en l’état, avec, côté usine, une voie mixte piétons-cyclistes longeant toute l’avenue et des espaces végétalisés de deux côtés où prendront place des panneaux décrivant l’histoire et le patrimoine de la ville. Le tout avec un aménagement et du mobilier urbain (banc, abri bus…) dans un style industriel et métallurgique renvoyant inéluctablement à l’activité passée de l’usine. Les détails ont été poussés jusque dans une l’éclairage d’ambiance avec des colonnes lumineuses au profil aluminium ajouré laissant échapper une lumière rouge, inspirées des tuyaux en fusion. Cette mise en lumière sera appliquée jusque sur le château d’eau. Plusieurs poches de stationnement ont également été prévues afin de ne pas pénaliser les commerces présents. « La réfection de l’avenue de l’usine a déjà un effet levier », selon le maire qui a rappelé le lancement de deux projets : la reprise du 72 qui devrait être transformé en appart’hôtel et une salle de sport dans le bâtiment des anciens meubles Richard.
Côté calendrier, 90 % des travaux devraient être réalisés cette année et la nouvelle avenue de l’usine inaugurée courant 2020.
Marina Paris