Une plateforme interactive de glanage a été lancée le 18 mai dernier, au Campus In’Tech Agen, en présence de l’équipe pédagogique, des étudiants ayant participé à l’élaboration du projet et des membres de l’Association Au fil des Séounes, au cœur de ce concept responsable et solidaire, chargé de mettre en relation des cueilleurs et des cultiv’acteurs afin de lutter contre le gaspillage alimentaire. également présent, Jean-Michel Talavera, président-directeur d’ In’Tech Agen et futur cultiv’acteur.
« Tout est basé sur le don« , explique Pauline Olivieri, chargée de mission production et consommation responsables à l’association Au fil des Séounes. Jean-Michel Talavera projette d’ailleurs d’ouvrir aux glaneurs les « portes » de son potager de 1 500 m2 et de son verger de deux hectares et demi situés à Montayral, composé de 43 arbres fruitiers. « A six ans, je possédais déjà mon propre petit potager », avoue fièrement cet amoureux inconditionnel de la nature. Entre ses noyers, ses poiriers, ses pommiers, ses abricotiers, ses pêchers, ses cerisiers, ses pruniers d’ente et de reine-claude… les cueilleurs ne sauront plus où donner… du panier (!) sans compter que ses fruits et légumes ne font l’objet d’aucun traitement chimique. « J’utilise juste un peu d’huile biologique pour détruire les larves », précise le président.
Une navigation aisée
Adopte un fruit est un dispositif unique en France, élaboré par des étudiants d’In’Tech. Martin, Anthony et Tanguy ont créé le site internet en six mois tandis que Vincent, Rodolphe et Tony se sont occupés de la création de flyers et de la gestion de la page Facebook. Il suffit de s’inscrire sur la plateforme « Adopte un fruit » pour consulter les annonces déposées par les cultiv’acteurs en indiquant sa position géographique, en sélectionnant le rayon autour duquel on souhaite effectuer une récolte et en mentionnant les produits recherchés.
Un quart des adhérents de l’association envisagent de s’inscrire en tant que cultiv’acteurs. Si la plateforme suscite l’adhésion auprès du public, des « cueillettes solidaires » devraient s’organiser au printemps 2019 pour les organismes en manque de bénévoles.
Véronique David